Amérique du Sud, conclusion
176 jours de voyage, 4 pays, 54 villes et hôtels. Maintenant, le voyage est terminé. On vient de quitter la merveilleuse ville de Mendoza en Argentine. Une ville remplie de magnifiques arbres.
Et on traverse les Andes pour redescendre au Chili.
Il est maintenant temps de faire la synthèse de ce long voyage. Quels ont été nos
coups de cœur? Qu’est qu’on en retire? Tout ce beau monde qu’on a rencontré, et
les autres?
Ce qu’on a vu
Nous sommes atterris à Santiago de Chile et nous sommes
montés jusqu’en Équateur. C’est le grand désert tout le coté ouest des
montagnes, tout le long du Pacifique. Il y a ici et là quelques coins de
verdure où on cultive fruits et légumes grâce à l’irrigation. En Équateur, nous
sommes entrés dans les montagnes pour vivre en altitude et nous avons aussi profité de quelques belles plages. En Argentine, nous avons fait la
région des quebradas multicolores (ravins creusés par les rivières).
Ce qu’on a vécu
54 villes et hôtels
différents, on peut supposer que ça développe la capacité d’adaptation
aux changements. Chaque fois on rencontre du nouveau monde, un milieu et des
coutumes différentes. On a l’habitude de se dire qu’on arrive dans un nouveau
monde à chaque fois qu'on change de place. Et les transports en autobus pouvant durée parfois une
dizaine d’heures à dormir si c’est la nuit ou à admirer les paysages de jours.
Le monde qu'on a rencontré
En changeant d’hôtel
à tous les 3 ou 4 jours, on doit négocier nos chambres avec des gens différents
à chaque fois. On en voit de toutes les couleurs. Il y en a qui nous font
sentir qu’ils veulent avoir notre argent sans nous voir. Il y en a d’autres qui
sont très accueillants et aux petits soins avec nous. Il y a aussi les contacts
avec les locaux et les touristes. Beaucoup de belles expériences avec tout ce
beau monde.
Ce qu’on a appris
J’ai développé beaucoup mon espagnol. J’ai aussi appris à
négocier avec mes émotions. Au début j’avais tendance à me fâcher quand je me faisais tromper par la réception à l’hôtel. Je me suis aperçu que mes colères ne faisaient
que contribuer à détériorer la relation. J’ai appris à me contenter plus
facilement, à prendre le monde comme il est et à m’y adapter. « Qui prend
pays prend habit. » Être aimable ave ceux qui nous entourent, ça les rend plus aimables et on en retire les bénifices. On baigne dans le monde et être bons avec le monde c'est comme mettre de l'eau de rose dans son bain. Savoir
apprécier, complimenter sincèrement, des petites actions faciles qui rendent
les relations beaucoup plus agréables.
Un maître en communication
On a rencontré du bien beau monde aussi. Un exemple : à Mendoza, sur la fin de notre voyage, nous avons trouvé le plus
beau logement de notre voyage : un petit loyer tout meublé avec cuisine,
etc. Juste à coté il y a un dépanneur pour acheter un peu de tout. Le
propriétaire est une des belles personnes que nous avons rencontrées dans notre
voyage; avec son attitude dans le quotidien de son travail, je le qualifie de maître en communication.
LE CONTEXTE: En arrivant à son dépanneur, ce qui frappe, c’est qu’il y a
une double porte grillagée avec de gros barreaux de fer et un écriteau
disant : « Service par la fenêtre ». Quelques mètres plus loin,
une fenêtre grillagée de la même façon. Il se serait déjà fait voler et
maintenant il se protège comme il peut. Mais nous, on est des touristes
inoffensifs et il nous invite cordialement à entrer. On entre à l’intérieur d’un comptoir en U derrière lequel il
se tient. À peu près tout ce qui est à vendre est derrière ce comptoir. On
doit donc lui demander une à une toutes les choses dont on a besoin.
LE FONCTIONNEMENT: Il nous accueille avec bonté, un léger sourire et un air
interrogateur qui dit : « Qu’est-ce que je peux faire pour
vous? » On sort la liste d’épicerie et on nomme les choses une à une. Il
va chercher lui même chaque chose tout en nous regardant pour vérifier notre
approbation sur l’identité, la qualité, la quantité désirée, etc. Quand on
exprime notre accord sur cet item, il marque le prix, l’emballe
soigneusement et le dépose sur le comptoir comme si c’était une chose très
précieuse et il nous regarde ensuite en disant : « Qué mas? ».
Ce qui veut dire : « Quoi de plus ?» Son ton de voie est toujours posé, calme et harmonieux. Et le même processus, d'un "Qué mas" à l'autre, recommence jusqu'à la fin de la
liste d’épicerie.
LA FIN: Quand le dernier article est acheté, à la question « Qué mas? ». Nous répondons : « Nada mas », i.e. « Rien de
plus ». Il fait l’addition, on lui présente l’argent. Comme un peu partout
en Argentine, ils n’ont presque pas de monnaie. Il nous demande si on en a.
Sinon, il nous remet l’argent à notre avantage ou c’est nous qui lui disons de
garder la différence à son avantage. D’une façon ou de l’autre, le léger sourire et l’air de bonté
sont toujours présents.
ET À LA PROCHAINE: Les plus belles acquisitions de notre voyage, on les apporte en nous.
Le prochain voyage, possiblement la Malaisie et l'Indonésie.
Donnez-nous de vos nouvelles et venez nous voir cet été chez nous.
Adrien et Diane
Le prochain voyage, possiblement la Malaisie et l'Indonésie.
Donnez-nous de vos nouvelles et venez nous voir cet été chez nous.
Adrien et Diane